17 septembre 2024
La compassion, une invitation à un changement d’attitudes ?
Compatir, c’est « souffrir avec ». La compassion n’est pas une émotion. Il s’agirait plutôt d’une attitude qui nous porte à être sensible à la souffrance de quelqu’un. Devant la douleur d’autrui, nous vivons alors différentes émotions. Il peut s’agir de tristesse, de colère, de révolte.
La compassion peut aussi tout simplement signifier que l’on s’intéresse pleinement à l’autre, à ses ressentis, à ses difficultés.
Pour être capable de compassion, il faut savoir être empathique. C’est en effet parce que nous saisissons ce que vit l’autre que nous sommes amenés à être touchés. Si nous n’en avions aucune représentation, il nous serait impossible d’être émus.
Aujourd’hui dans notre monde en crise économique, écologique et morale, c’est aussi devenu un besoin fondamental.
On doit réapprendre à porter attention à l’autre pour vivre mieux en harmonie avec tous ceux qui nous entourent.
Il paraît qu’aujourd’hui, s’entrainer à vivre dans un esprit de compassion modifierai de manière durable et positive nos connexions cérébrales, activant les zones liées aux émotions positives de notre cerveau, telle que la joie et le bonheur.
Nous pouvons alors nous demander si notre bonheur est lié à celui des autres ?
Nous vivons dans un monde, ou nous sommes soit disant connectés grâce aux différents réseaux sociaux, internet, nos téléphones portables, etc… mais ne sommes nous pas en réalité déconnectés les uns des autres.
Je veux dire par là, qu’il serait peut-être intéressant de s’interroger sur l’importance de remettre l’humain au centre de nos relations professionnelles, familiales et sociales.
Vous entendez aussi bien que moi un nombre de plus en plus grandissant de personnes qui font des « burn out », des entreprises dans lesquelles seuls les résultats ne comptent.
Dans de nombreuses familles, combien de parents ne parlent que des résultats scolaires à leurs enfants, les jugent s’ils ont des mauvaises notes, les déprécient s’ils ne sont pas à l’image de ce qu’ils attendent d’eux.
Le 28 Avril , a lieu la journée de la compassion.
Et si nous réfléchissions tous, à ce que nous pourrions faire, quelle attitude simple adopter, afin d’être bienveillant envers notre voisin, nos parents, nos collègues, nos enfants. Cela nous permettrait sûrement de comprendre qu’en cultivant l’attention bienveillante envers l’autre, nous allons chercher le meilleur de nous-mêmes.
Nous pourrions même décider de l’intégrer dans nos vies, au-delà de cette date.
Tout d’abord simplement par des petits gestes au quotidien, des « merci », de l’écoute et une présence pour ceux qui nous entourent, laisser quelqu’un s’asseoir à notre place dans un lieu public, un sourire, un regard.
Pour agir de la sorte, il est aussi important de prendre le temps et d’observer ce qu’il y a de beau dans nos propres vies.
Nous cherchons tous à être bien dans notre vie, valorisés et heureux.
Alors arrêtons les sarcasmes, les attitudes condescendantes, les paroles blessantes. Essayons d’être plus tolérants envers les autres, plus patients, plus bienveillants.
Et pourquoi pas, essayer de développer nos consciences afin d’être plus conscients de nos paroles, de nos gestes, nos comportements.
En changeant notre regard sur le monde et sur les autres, nous donnerons certainement aux autres l’envie d’adopter le même comportement à notre égard.